Les Forges d’Hennebont furent fondées en 1860 par Emile et Henry Trottier.
L’entreprise se situe sur la commune d’ Inzinzac-Lochrist (Zinzag-Lokrist en breton) le long de la rivière du Blavet à 20 km au nord-est de Lorient (Morbihan). La demande en fer blanc émanant des conserveries de sardines en font une entreprise incontournable de la région .
En 1868, la première imprimerie sur métaux en France y est installée. L’imprimerie sur métaux permet d’imprimer sur des feuilles de fer blanc ou noir, destinées à la fabrication de boites et d’emballages divers.
En 1882, La société des Cirages Français acquiert les Forges d’Hennebont.
La production augmente sans cesse : elle passe de 750 tonnes en 1861 à 10.860 tonnes en 1888. Cette production dépassera même les 20.000 tonnes dans les années qui précèdent la guerre 14-18.
Jusqu’au dernier conflit mondial, les effectifs ne feront que croître jusqu’à atteindre 3 000 personnes et feront vivre environ 10 000 personnes sur place. Le travail à l’usine occupait aussi des femmes et dès 12 ans les enfants. Les accidents du travail sont fréquents, jusqu’à 1 000 par an ! Ce fut donc le terreau de grandes luttes sociales.
Après la deuxième guerre mondiale du fait de la concurrence, la production s’essouffle et en 1966 malgré de grandes manifestations, le gouvernement décide la fermeture des Forges d’Hennebont.
L'écomusée d'Inzinzac-Lochrist retrace les techniques de travail et les traditions ouvrières de la "vallée noire" qui fut, le temps de cinq générations, le centre sidérurgique de la Bretagne.
