Petites boîtes
Une fois vide, la boîte est destinée à remplir nos poubelles. Le bon sens de nos aïeux les ont souvent sauvées de la destruction. L'objet vidé mais solide trouve une nouvelle vie : boîte à boutons, à vis, à photos... Quelquefois ce n'est pas une future réutilisation mais la richesse de ses illustrations qui permet à ce support publicitaire d'arriver à nous afin de décorer un intérieur ou d'enrichir une collection.
21/04/09
Betises de Cambrai : Tutti Fruti
Article de la Voix du Nord : Une naissance, celle d'une nouvelle Bêtise saveur « Tutti Fruti », et un baptême, celui d'une montgolfière floquée des armoiries de la maison : à cent soixante-dix-neuf ans, Grand-Mère Afchain vit une seconde jeunesse ! Le point avec les dirigeants d'une maison rachetée voilà deux ans à Chupa Chups...
Vincent Duprez est aujourd'hui à la tête d'un groupe qui, sous l'appellation Comptoir des Flandres, se compose de deux biscuiteries (la Dunkerquoise, à Bergues, et Eugène-Blond, à Lambersart) et d'Afchain. Une maison qu'il a rachetée il y a vingt-cinq mois au groupe espagnol Chupa Chups, « dont la stratégie était de ne conserver dans son portefeuille que des marques à potentiel mondial... » Pari osé pour lui et ses deux comparses. Un trio de Nordistes « pur sucre », certes armé dans le milieu agroalimentaire régional pour déjà mettre la main à la pâte dans leurs biscuiteries, mais dont on se disait qu'il leur faudrait bien du courage, et surtout du talent, pour redresser la barre d'une embarcation artisanale plus que chancelante, oubliée depuis des lustres par son navire industriel amiral, Chupa Chups. Bref, l'affaire partait en sucette et on la voyait mal résister encore longtemps à l'implacable mondialisation d'une industrie du bonbon particulièrement juteuse (1)... Mais c'était sans compter sur l'engouement des repreneurs. Et notamment celui d'Alain Broucke, bombardé directeur général alors qu'à 57 ans, il abordait une retraite méritée.
Autodidacte atypique, ayant débuté sa carrière comme coursier au Genièvre de Loos (avant de la poursuivre chez Jacques-Vabre, Saupiquet-Cassegrain, de prendre les commandes de la biscuiterie Preneel et de créer la Dunkerquoise, dont il a fait passer le chiffre d'affaires de 0,5 à 2,3 ME en dix ans), c'est l'homme de la situation : « Ça n'a pas été simple. En arrivant au chevet de Grand-Mère, on l'a trouvée en piteux état ! Mais on a retroussé nos manches pour sauver cette institution. Et grâce à l'implication du personnel, on a remis la vieille sur pieds ! », sourit-il, avec un franc-parler dont, en fin communiquant, il (ab)use pour mieux faire passer ses messages. En deux ans, l'entreprise a embauché quatre salariés (14), et le chiffre d'affaires flirte avec les 1,7 ME. « Et ce n'est pas fini, entonne Vincent Duprez. Si l'on doit respecter la tradition et le savoir-faire d'Afchain, qui sont notre fond de commerce, ça ne nous interdit pas d'innover, comme c'est aujourd'hui le cas avec ce nouveau bonbon. C'est à ce prix que Grand-Mère aura encore de beaux jours devant elle ! » « Et c'est reparti pour cent soixante-dix-neuf ans ! », lance Alain Broucke.
PAR HUBERT FÉRET
cambrai@lavoixdunord.fr
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